On ne connaît jamais entièrement la personne décédée que l’on pleure, fût-elle proche. Ce thème de réflexion pourrait bien être celui que s’est assigné Caroline Davis à l’égard de feue sa grand-mère, la poétesse Joan Anson-Weber. C’est la personne de cette dernière qui est au centre de cet album, à travers quelques-uns de ses poèmes, quelques-unes de ses phrases enregistrées à la sauvette, l’écho lointain de sa voix. Il y a quatre ans, Caroline Davis réalisait son premier volume de « Portals » intitulé « Mourning ». Ce deuxième volet s’inscrit dans la continuation du premier, tant dans la thématique abordée (il s’agissait alors de conjurer le décès soudain de son père) que dans l’expression musicale déployée. La saxophoniste américaine s’entoure ici des mêmes musiciens : le pianiste Julian Shore, le bassiste Chris Tordini et le batteur Allan Mednard. La violoncelliste Mariel Roberts a laissé sa place au trompettiste Marquis Hill. Pour l’essentiel, les compositions revêtent une dimension à la fois harmonique et lyrique, et ce d’autant que la moitié sont chantées (avec l’apport des chanteuses Jen Shyu, Julia Easterlin et Alexa Barchini) ou narrées (l’excellent spoken word de Nappy Nina). On y trouve également en invités la flûtiste Nicole Mitchell et l’organiste Michael King. Des morceaux à la fois introspectifs et chamarrés, mais toujours galvanisés par un optimisme porté haut et fort que renforcent les beaux phrasés de Caroline Davis.

https://jazzmania.be/caroline-davis-portals-vol-2-returning/

On ne connaît jamais entièrement la personne décédée que l’on pleure, fût-elle proche. Ce thème de réflexion pourrait bien être celui que s’est assigné Caroline Davis à l’égard de feue sa grand-mère, la poétesse Joan Anson-Weber. C’est la personne de cette dernière qui est au centre de cet album, à travers quelques-uns de ses poèmes, quelques-unes de ses phrases enregistrées à la sauvette, l’écho lointain de sa voix. Il y a quatre ans, Caroline Davis réalisait son premier volume de « Portals » intitulé « Mourning ». Ce deuxième volet s’inscrit dans la continuation du premier, tant dans la thématique abordée (il s’agissait alors de conjurer le décès soudain de son père) que dans l’expression musicale déployée. La saxophoniste américaine s’entoure ici des mêmes musiciens : le pianiste Julian Shore, le bassiste Chris Tordini et le batteur Allan Mednard. La violoncelliste Mariel Roberts a laissé sa place au trompettiste Marquis Hill. Pour l’essentiel, les compositions revêtent une dimension à la fois harmonique et lyrique, et ce d’autant que la moitié sont chantées (avec l’apport des chanteuses Jen Shyu, Julia Easterlin et Alexa Barchini) ou narrées (l’excellent spoken word de Nappy Nina). On y trouve également en invités la flûtiste Nicole Mitchell et l’organiste Michael King. Des morceaux à la fois introspectifs et chamarrés, mais toujours galvanisés par un optimisme porté haut et fort que renforcent les beaux phrasés de Caroline Davis.

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