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Unabhängige Musik seit 1986.
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373: ALEXANDER HAWKINS MIRROR CANON. Break A Vase

Intakt Recording #373/ 2022

Richard Olátúndé Baker: Adamo (Talking Drum), Percussion
Neil Charles: Acoustic Bass Guitar, Double Bass
Stephen Davis: Drums
Otto Fischer: Electric Guitar
Alexander Hawkins: Grand Piano, Upright Piano, Sampler
Shabaka Hutchings: Flute, Soprano Saxophone, Tenor Saxophones


Ursprünglicher Preis CHF 12.00 - Ursprünglicher Preis CHF 30.00
Ursprünglicher Preis
CHF 30.00
CHF 12.00 - CHF 30.00
Aktueller Preis CHF 30.00
Format: Compact Disc
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Nach dem Album «Togetherness Music» liegt der britische Pianist und Komponist Alexander Hawkins ein weiteres musikalisches Panorama vor: Hawkins präsentiert ein Ensemble, in dem sein Trio mit dem Bassisten Neil Charles und dem Schlagzeuger Stephen Davis auf den Saxofonisten und Klarinettisten Shabaka Hutchings, den Gitarristen Otto Fischer sowie den Schlagzeuger Richard Olátúndé baker trifft. Es ist dies eine neue band voller Gesichter, mit denen Hawkins in verschiedensten Formationen bereits gespielt hat. Die neuen Stücke, die «break a vase» präsentiert, entspringen Hawkins eigenen Vorstellungskraft, aber sie fangen auch den Schub von Energie ein in der Zusammenarbeit mit diesen herausragenden Musikern. «Hawkins selbst liefert eine seiner bisher gelungensten Darbietungen», schreibt der Londoner Journalist Kevin Le Gendre in den Liner Notes. «wahrscheinlich klingt nichts erhabener als das Titelstück, das aus Derek Walcotts Dankesrede für den Nobelpreis stammt. ‘Zerbrich eine Vase, und die Liebe, die die Fragmente wieder zusammen- fügt, ist stärker als die Liebe, die ihre Symmetrie für selbstverständlich hielt, als sie noch ein Ganzes war. ’Erfreuen Sie sich also an all diesen ausgeklügelten Bruchstücken, die sich zu einer gewagten, mutigen Konstruktion zusammenfügen, die immer bestand haben wird.»

Album Credits

Cover art and graphic design: Jonas Schoder, inspired by karl Gerstner (1930 – 2017)
Liner notes: Kevin Le Gendre
Photo: Onur Pinar

All compositions by Alexander Hawkins (PRS). Recorded July 27/28, 2021, at Challow Park Studios, Oxfordshire, Uk, by will biggs. Mixed and mastered August/September 2021, London, Uk, by Alex bonney. Shabaka Hutchings appears courtesy of Impulse! Produced by Alexander Hawkins and Intakt Records. Published by Intakt Records

Customer Reviews

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Kevin Le Gendre
Jazzwise Magazine

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F
Franpi Barriaux, Nicolas Dourlhès
Citizen Jazz

Pianiste anglais né en 1981 à Oxford, Alexander Hawkins connaît un parcours ascensionnel. D’abord initié en parallèle à l’orgue dans ses jeunes années puis passé quasi exclusivement à la pratique du piano, il commence par l’apprentissage de la musique classique avant de se tourner vers le jazz. Se dégageant des conventions académiques, il se met tôt à la recherche d’un style propre en multipliant les collaborations.

Après avoir enregistré des disques en trio au format basse/batterie avec des partenaires anglais, il participe au Convergence Quartet dès 2007 au côté de Taylor Ho Bynum, Dominic Lash et Harris Eisenstadt. En 2012, son travail au côté du batteur sud-africain Louis Moholo-Moholo élargit plus encore son champ d’investigation et lui permet de développer un rapport fort au corps. Il joue aussi avec Mulatu Astatke.

Il s’intéresse autant au travail en configuration réduite qu’en formation plus étoffée : dès 2009, il dirige un ensemble et, en 2012, il est choisi par le London Symphony Orchestra pour participer à un programme destiné à l’émergence des jeunes compositeurs. Son duo avec Evan Parker publié chez Clean Feed est remarqué ici mais c’est son entrée dans le catalogue du label Intakt qui le fait passer dans une autre dimension. Que ce soit en quartet avec la vocaliste Elaine Mitchener ou pour deux duos qui marquent les esprits (avec Tomeka Reid et avec

Angelika Niescier
avec qui il entretient une relation étroite, ou encore avec Anthony Braxton pour une splendide relecture de standards. Creusant une pratique soliste qui n’en est vraisemblablement qu’à ses débuts, il continue les expérimentations en grand format dans une approche contemporaine.

Si Alexander Hawkins manifeste le souci d’une vision intellectuelle de la musique qui le conduit à échafauder des montages harmonico-rythmiques complexes, il est attentif toutefois à maintenir une dimension physique et spontanée à son jeu. “Body and Soul”, comme l’ont toujours fait les grands jazzmen dont il participe à renouveler l’histoire.

Avec toutes ces qualités, n’était-il pas indispensable de lui poser quelques questions ?

- Alexander, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je suis pianiste et compositeur et, très occasionnellement, je joue aussi de l’orgue. Je suis né dans un foyer mélomane à Oxford, au Royaume-Uni, et j’ai donc eu la chance de découvrir la musique dès mon plus jeune âge. Mon père est un grand fan d’Ellington et en fait, mon deuxième souvenir le plus ancien est d’avoir entendu la composition de Duke Ellington « Saturday Night Function » (mon tout premier souvenir est de m’être perdu dans un supermarché au Texas, où nous avons vécu pendant une très courte période, ce qui est évidemment une histoire beaucoup plus banale).

J’ai commencé à prendre des cours de piano à l’âge de 5 ou 6 ans et j’ai continué jusqu’à l’âge de 18 ans environ (une parenthèse : vers l’âge de 10 ans, j’ai également commencé à jouer de l’orgue, une expérience qui a développé mon amour de Bach et ma fascination pour la technique et la structure d’une part, et, via Messiaen, de nombreux modernistes du vingtième siècle d’autre part). À 18 ans, j’ai pris la décision quelque peu naïve de commencer à étudier par moi-même, et j’ai choisi de ne pas aller étudier la musique à l’université ou dans un conservatoire. Au lieu de cela, j’ai décidé qu’il était important de me dépasser sur le plan académique, et donc - même si je n’ai jamais voulu être autre chose que musicien, et que je n’ai jamais travaillé ailleurs que dans la musique - j’ai choisi d’étudier le droit (dont la sociologie était bien plus fascinante que la doctrine).

J’ai donc obtenu un diplôme de premier cycle en droit, puis un doctorat, avant de commencer à travailler à plein temps sur la musique. Peu de temps après avoir commencé à travailler comme pianiste, j’ai eu la chance de rencontrer des musiciens de la scène d’Oxford tels que Dominic Lash, Pat Thomas et Pete McPhail, qui m’ont aidé à me perfectionner.

Peu de temps après, j’ai eu la chance de me voir offrir des opportunités par des musiciens comme Evan Parker et Louis Moholo-Moholo. Jouer avec des musiciens comme ceux-là a évidemment été profondément formateur, mais aussi, en termes pratiques, m’a été extrêmement bénéfique en m’aidant à commencer à voyager pour jouer, et à faire des enregistrements - toutes ces étapes qui aident un jeune musicien à s’établir dans ce qui est, parfois, un écosystème précaire.

- Pourquoi avez-vous choisi de jouer du piano ?

Je me rends compte que la réponse traditionnelle à cette question, c’est quelque chose de l’ordre du romantisme : « Je n’ai pas choisi le piano, c’est le piano qui m’a choisi », mais je ne peux pas dire ça. Simplement, nous avions un vieux piano droit à la maison, et donc, comme j’aimais déjà la musique tout petit, c’était comme dans les livres policiers : j’avais l’occasion et le mobile.

- Vous avez étudié les grands pianistes (les pièces classiques de Bach ou Chopin, les grands ...

K
Kevin Whitlock
Jazzwise Magazine

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M
Manuel Mosè Buccarella
Music’s Takin’ Over

Quest' anno 2022 per gli amanti del jazz e della musica in generale è anche l'anno del pianista di Oxford Alexander Hawkins. Dopo l'eccellente lavoro dello scorso anno, «Togetherness Music. For Sixteen Musicians», Hawkins torna a un assetto più compatto, varando una formazione nuova di zecca. II suo consolidato terzetto con Charles e Davis si allarga sino a ricomprendere i fiati di Hutchings, la chitarra di Fischer e le percussioni di Baker, che danno peso e cifra alla musica del pianista. Nel nuovo lavoro, intitolato Break a Vase, vi è largo spazio per una musica matura e strutturata, nonostante sia destrutturata, mi sì scusi il gioco di parole, grazie all'improvvisazione ricorrente ma mai banale e fuori controllo. In questo disco ascoltiamo sovente dinamiche tipiche del free jazz, che sfociano anche, in alcuni momenti, in tonalità world music, grazie soprattutto al movimento delle percussioni. L' intenzione dell' autore come del suo gruppo è dunque quella di lasciare spazio ad una libertà di composizione, che esalta le qualità tecniche dei musicisti. Di questa dimensione offre un deciso indizio la scelta della citazione della frase del premio Nobel Derek Walcott: <> e pronti a modularsi in corso d'opera in assetti diversi. Stamped Down Or Shovelled, Chaplin in Slow Motion e Stride Rhyme Gospel sono i brani più adatti a descrivere il senso del disco.

https://musicstakinover.com/2022/11/08/e-tempo-di-free-jazz-con-alexander-hawkins-ed-i-suoi-mirror-canon/

J
Jean Buzelin
Cultur Jazz Magazine

Le pianiste britannique Alexander Hawkins n’a pas son pareil pour vous surprendre et vous filer entre les doigts. Il va vite : en très peu de temps, il a déjà publié six disques chez Intakt, tous différents les uns des autres. Ce sixième pourrait offrir un panorama (presque) complet de ses choix musicaux variés et éclectiques, de sa vision large et de son amour de la musique et du jazz en général – il a travaillé récemment avec Anthony Braxton par exemple. Il a donc réuni autour de lui un groupe de cinq musiciens, Mirror Canon, qui pour la plupart lui sont proches depuis l’époque où il enregistrait pour le label anglais Babel : Shabaka Hutchings (saxos ténor et soprano et flûte), Otto Fisher (guitare), Neil Charles (guitare basse acoustique et contrebasse), Stephen Davis (batterie) et Richard Olatundé Baker (percussions diverses). Sur les dix pièces, le sextette est sollicité trois fois, un quartette trois fois et un autre une fois, et trois solos de piano complètent le programme. C’est formidablement bien joué, plein de trouvailles sonores, mélodiques et harmoniques, c’est de la musique vivante!

https://culturejazz.fr/spip.php?article3852

G
Georges Tonla Briquet
Jazz Halo

Volgens Nobelprijswinnaar voor literatuur (1992) Derek Walcott kunnen scherven van een gebroken vaas leiden tot nieuwe inzichten. Alexander Hawkins maakte rond deze stelling een hele cd.

De Britse pianist Alexander Hawkins zit duidelijk nooit verlegen om ideeën, of het nu om de opname gaat van een solo-cd (‘Iron Into Wind’) of een project voor een zestienkoppig ensemble (‘Togetherness Music’). Voor ‘Break A Vase’ breidde hij zijn trio (bassist Neil Charles, drummer Stephen Davis) uit met Shabaka Hutchings (saxofoon, klarinet), Otto Fischer (gitaar) en Richard Olátúndé Baker (percussie). De inspiratie haalde hij uit zijn expertise bij Anthony Braxton tijdens een tournee in 2020. Charles en Davis waren er toen ook al bij. Hawkins en Hutchings deden dan op hun beurt weer andere ervaringen op aan de zijde van zowel de Ethiopische Mulatu Astatke als de Zuid-Afrikaanse Louis Moholo-Moholo. Links en onderlinge verbanden die op een of andere manier in de tien stukken binnensijpelen. Wat evenmin ontbreekt, is Hawkins’ fascinatie voor Bach en contrapunt (cfr de groepsnaam).

Tussen de korte solo piano-intro en de snarenspielereien van afsluiter ‘Even The Birds Stop To Listen’ is het een aaneenschakeling van ritmen in de meest diverse vormen. ‘Stamped Down, or Shovelled’ is zo een half verdoken eerbetoon van Hawkins aan een van zijn favoriete albums aller tijden, ‘Too Much Sugar For A Dime’ van Henry Threadgill. Vooral sterk hoe alle muzikanten hier een richting aangevende rol toebedeeld krijgen en hoe de pianist zelf overschakelt van linker- naar rechterhand. Hutchings voegt er op het einde zelfs wat trance-percussie aan toe met “talking drum”. Heel opvallend ook is hoe Hawkins in ‘Sun Rugged Billions’ uit de “prepared piano” Caraïbisch en Aziatisch getinte percussie tovert waarbij Hutchings verder inkleurt op fluit. Nog zo een bewijs dat jazz de enige wereldmuziek is.

Het opgebroken patroon van ‘Generous Souls’ is de gelegenheid om het meer avant-gardistisch en experimenteel karakter van de groep in de focus te plaatsen met Charles die zijn basgitaar als hefboom gebruikt en Hutchings die iedereen hortend aanport. Eenzelfde insteek vinden we terug in ‘Faint Making Stones’ maar dan anders uitgewerkt, veel dichter bij de wereld van Cecil Taylor. Tot onverwachts de titeltrack opduikt onder het patroon van een beperkt solomoment op piano. Om vervolgens de tocht verder te zetten met de raak gekozen titel ‘Chaplin In Slow Motion’, het uiterst abstrakte ‘Domingada Open Air’ en de scheefgetrokken groove van ‘Stride Rhyme Gospel’.

We blijven het herhalen bij elke release, deze Alexander Hawkins verdient erkenning op grotere schaal en vooral de kans zich live aan te bieden in onze contreien.

https://www.jazzhalo.be/reviews/cdlpk7-reviews/a/alexander-hawkins-mirror-canon-break-a-vase/?fbclid=IwAR2rzSJIY7uDjt6Vh7Lehfybpr8M_yZ9lCE0dfP4N6HNyfaOsaYeButRSd0

K
Kevin Whitlock
Jazzwise Magazine

Two enormously productive UK musicians, Hawkins and Hutchings, join together (alongside bass hotshot Neil Charles, aka Ben Marc) for this intriguing album which takes its inspiration from West Indian poet Derek Walcott's famous Nobel Prize acceptance speech: "Break a vase, and the love that reassembles the fragments is stronger than that love which took its symmetry for granted when it was whole."

Consequently, Break A Vase at first appears fragmentary and illogical, but taken as a whole and heard multiple times, it has a beautiful, crystalline logic to it; and it's as intelligent a musical interpretation of Walcott's quotation as one could wish for.

As ever, Hawkins thinks elliptically, both in his piano playing/composition and his sequencing of the album -turbulence follows the pacific, locomotion contrasts with the inert. The title track is a mere 89 seconds long and is a solo piano piece and doesn't appear until halfway through the album; almost a hidden track, you might say. It's followed by what might be the standout cut here, the skittering 'Chaplin in Slow Motion Elsewhere, 'Stamped Down, Or Shovelled' seems to hark back to Henry Threadgill with its quirky time signature while the turbulent 'Generous Souls' features one of the best, and most fearsome, Hutchings solos I've heard in quite a time. The juddering "Stride Rhyme Gospel" is excellent too. Interestingly, Hawkins, Davis and Charles played with Anthony Braxton on his Standards tour of 2019-20 and it seems that the trio learned a lot from the master, Hawkins especially. More please, and soon.

H
Henning Bolte
Citizen Jazz

Le plus récent album de l’omniprésent pianiste Alexander Hawkins (1981), originaire du Royaume-Uni, a beaucoup à offrir.
Des titres comme « Faint Making Stone » (tiré du poème « Sound » du grand poète Robert Creeley) et « Chaplin in Slow Motion » (tiré du livre Le Football, ombre et lumière d’Eduardo Galeano et qui fait référence à l’ultime magicien du football Manuel dos Santos alias Garrincha) frappent déjà fortement l’imagination.

Il s’agit du sixième album de Hawkins sur Intakt depuis 2017 et de la suite de son album duo Soul in Plain Sight avec la saxophoniste allemande Angelika Niescier (1970). Break A Vase est une affaire tout à fait joyeuse concrétisée par un excellent line-up comprenant deux percussionnistes, Stephen Davis à la batterie et Richard Olátúndé Baker aux percussions africaines, Neil Charles à la contrebasse et à la guitare basse acoustique, Otto Fischer à la guitare électrique et Shabaka Hutchings, anches et flûte - un sextet au nom programmatique et qui, à côté des références littéraires, a Bach et Braxton comme sources profondes d’inspiration. Les auditeurs friands de dynamiques élevées et variées, de tournures exaltantes, et les adeptes de motifs rythmiques sophistiqués, délicats et d’une grande fluidité seront pleinement satisfaits.

Cette musique est une expédition au paradis des rythmes sophistiqués, superposés, croisés et décalés, un voyage dans des mouvements traînants, boitillants, dandinants, titubants, saccadés, sautillants, planants, itinérants - une grande variété d’allures. Sont absents, bien sûr, le défilé sur le podium, la relève de la garde et les trébuchements des marins ivres.
Mais, bien sûr, il ne s’agit pas d’un catalogue, mais d’un parcours musical en dix morceaux, effectué au moyen d’orchestrations riches et colorées dans un flux florissant qui repose sur des formes structurées et se déploie le long d’une ligne clairement tracée où le rythme et la mélodie s’entrelacent. Il présente une alternance dynamique de haute voltige et de chutes, des moments de renversement palpitant et d’embrasement soudain, une combinaison ludique de précision chronométrique, de passages en fondu enchaîné et d’échappées déstabilisantes vers un équilibre.
C’est le jeu passionné de Hawkins avec la combinaison imbriquée des canons qui génère les résonances suggestives au-delà et au-dessus des lignes jouées de manière vive et précipitée par les musiciens présents.

Une des caractéristiques de ce travail est qu’il s’agit d’un distillat bien pensé à partir d’expériences vécues lors de nombreux concerts au cours de la période récente, marquée par une hyper-réglementation exceptionnelle. Dans ce processus multiforme, par exemple, la pièce 10 « Even the Birds Stop to Listen » est basée sur une commande de Nadin Deventer (Jazzfest Berlin) conçue d’abord comme « Sunnosphere » par Hawkins et Siska, Matthew Wright et Shabaka Hutchins, et finalement réalisée en direct par Siska, Nick Dunston et Lina Allemano à Berlin. On constate que Hawkins fait preuve d’une grande habileté dans le choix et l’utilisation de ses moyens, comme l’électronique subliminale dans le saisissant « Stamped Down, or Shovelled ».
Pour répondre à la grande question de savoir si et comment l’architecture de Bach et le luxuriant bourgeonnement labyrinthique de Braxton peuvent se croiser par l’intermédiaire de ces musiciens, le mieux est de vous immerger dans la musique - sur vos écouteurs ou mieux encore, espérons-le bientôt, en direct sur une scène bien vivante.

« Stamped Down, or Shovelled » évoque des disques en rotation et qui se superposent en partie, quelque chose entre Steve Coleman et Henry Threadgill, qui offre beaucoup d’espace et de possibilités pour les musiciens. Trois solos en ressortent, un de Shabaka au saxophone, un de Hawkins au piano avec un effet de clavecin (induit par des aimants sur les cordes) et un de Richard Olatunde Baker, principalement au talking drum, qui s’arrête brusquement, marquant ainsi la fin de la pièce. « Sun Rugged Billions » commence par une fine intro à la flûte de Shabaka Hutchins, rejointe par le piano préparé tintinnabulant de Hawkins. La musique se dérègle de plus en plus, se bloque, s’effrite presque ou se libère à nouveau - l’irrégularité comme état d’être.

Dans « Generous Souls », le piano est central et sert de support à des moments de rotation, à l’apparition/disparition alternée de sous-groupes instrumentaux convergents ou divergents. Des interventions fracassantes de Hutchings au saxophone surgissent et un brillant solo de guitare d’Otto Fischer se mêle à l’ensemble en mouvement. Une excellente idée aussi de laisser la guitare basse acoustique de Neil Charles jouer la fonction d’un tuba. « Faint Making Stones » est une belle pièce richement orchestrée, stupéfiante, qui évoque pour moi des souvenirs de « Stolen Moments » d’Oliver Nelson. Le titre de la pièce de Hawkins est tiré du poème The Sound de Robert Creeley, mon poète préféré de longue date :

Early mornings, in the lig...

C
Chris Searle
Morning Star Online

After Alexander Hawkins toured with the great jazz innovator and improviser Anthony Braxton in 2020, it provoked him to seek "more territories to go and explore.” A part of that discovery is this album Break a Vase, conjured with drummers Stephen Davis and Richard Olatunde Baker, bassist Neil Charles, guitarist Otto Fischer and the saxophonist of Sons of Kemet Shabaka Hutchings.

There is a feast of rhythmic percussion here, propelling Hawkins and Hutchings to new soundscapes inspired by their months touring and recording with Cape Town drums griot Louis Moholo-Moholo.

Listen to the rhythmic power of Generous Souls pushing them both powerfully forward, while the more sculptured vibe of Faint Making Stones unleashes Hutchings for a contemplative, almost mournful solo before Hawkins strikes out stridently.

It's an album of broken treasures restored, re-imagined and re-invented in a soundscape of new freedoms from six vibrant musicians in constant renewal and creative motion.

https://morningstaronline.co.uk/article/c/album-reviews-with-chris-sealre-may-17-2022

R
Rolf Thomas
Jazzthing Magazine

Seine neue Band hat Alexander Hawkins nach dem Spiegelkanon, einer „besonders schönen" (Hawkins) Form des Kontrapunkts, benannt. Neben dem Bassisten Neil Charles und dem Schlagzeuger Stephen Davis, mit denen der britische Pianist schon oft zusammengespielt hat, gehören der Band der Saxofonist Shabaka Hutchings, der Gitarrist Otto Fischer und der Perkussionist Richard Olatunde Baker an. In wechselnden Kombinationen verleihen sie den zehn Kompositionen Hawkins' ein erfrischendes Gesicht. Besonders der Rhythmus, verschachtelt und träge in „Chaplin In Slow Motion", lässig und schlurfend in „Faint Making Stones", unerbittlich groovend in „Stamped Down, Or Shovelled", spielt eine wichtige Rolle in dieser Musik. Darüber bewegen sich Hawkins' raffinierte Klangkaskaden, Hutchings' eindringliche Tongirlanden auf Saxofon und Flöte und Fischers spitze Einwürfe - hier begegnen sich Intellekt und Ekstase.